C’est un peu la question que pose le ministère de l’Écologie aux concitoyens français. En effet, le ministère a lancé via son site Internet depuis le 12 juin et jusqu’au 3 juillet une consultation sur un projet d’arrêté fixant le nombre maximum de loups dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2017-2018.

Certes, la méthode est critiquable mais la Coordination Rurale tient surtout à rappeler la réalité et le quotidien des éleveurs. Le loup est un réel problème pour la ruralité : il s’en prend en premier lieu à la faune sauvage, puis aux ovins et suivent bovins et équins. Le nombre de brebis diminue, les éleveurs ne sortent plus les animaux, les terrains ne sont plus pâturés donc plus entretenus provoquant un risque accru d’incendies.

Les mesures de protection des troupeaux sont non seulement coûteuses, chronophages mais malheureusement bien souvent inefficaces.

« La première année, il y a quelques loups. Les mesures de protections sont supportables et relativement efficaces. Une fois que la meute est installée et qu’il n’y a aucun danger pour le loup, la pression devient trop forte alors que les mesures de protections restent les mêmes… Et là, ce n’est plus gérable. » Joseph Jouffrey, éleveur dans les Hautes-Alpes où le loup est présent depuis 1992

Par ailleurs, le plan Loup a été écrit initialement pour des zones de haute montagne. Il n’est pas adapté en plaine où le parcellaire est morcelé ; mettre des patous dans chaque parcelle est totalement irresponsable quand, de plus, les moutons sont dehors toute l’année. Il faut également savoir que les colzas et les maïs constituent des zones de repli où les loups peuvent se cacher.

Face à ces réalités que beaucoup d'urbains balaient du revers de la main, la Coordination Rurale appelle tous les agriculteurs à faire entendre leur voix et à écrire un commentaire avant le 3 juillet sur le site du ministère de l’Écologie.

Dans la même catégorie

Environnement
Alimentation
Économie
Élevage